Blaise Pascal serait né dans la maison de la famille Pascal ou dans un immeuble de la paroisse Saint Pierre (le 19 juin 1623). Il perd sa mère à l'âge de 3 ans et vit à Clermont jusqu'à l'âge de 8 ans et demi. En 1631, Etienne Pascal et ses enfants s'installent à Paris.
Ce n'est qu'au début du XIXe siècle, que les recherches de Benoît Gonod et de Bellaigue de Bughas ont permis d'identifier la maison de Blaise Pascal. Etienne Pascal achète deux maisons : l'immeuble Cohendy (cf plan B de B) (du nom du propriétaire au XIXe siècle) qui donne sur la rue des Gras et l'immeuble Dauzat (cf plan B de B) (du nom du propriétaire au XIXe siècle) donnant sur la rue des Chaussetiers (anciennement rue des Petits-Gras). Les deux immeubles formant l'hôtel de Langhac. Il semblerait que la famille Pascal ait habité une maison plutôt que deux mais nous ne savons pas laquelle. (Ces maisons ont subi des transformations au cours des siècles du fait qu'elles aient appartenu à différents propriétaires.)
La maison de Blaise Pascal donnant sur la rue des Gras possède une terrasse. Sous cette terrasse se trouve l'écurie qu'Etienne Pascal souhaite transformer en boutique. On y trouve également une ancienne chapelle située dans la cour intérieure. Etant de plain-pied avec le parvis de la cathédrale, la maison est reliée à la rue des Gras par l'escalier des Grands Gras.
La maison de la famille Pascal donnant sur la rue des Chaussetiers est décrite par Florence Chanut : « Au XVIIe siècle, la partie sud de la maison de Pascal est composée d'un corps de logis à l'alignement rue des Petits-Gras (actuellement rue des Chaussetiers) et d'un autre en retour légèrement plus bas (2 étages) adossé à l'enceinte de la ville épaisse de 2 mètres environ. Faisant pendant à la tourelle de la maison du Ranquet, une tourelle d'escalier octogonale (?) accessible de la cour par une porte ogivale, articule ces deux corps de logis ».
Voici un dessin d'Emile Thibaud de la maison de Blaise Pascal donnant sur la rue des Chaussetiers qui nous restitue son architecture d'époque renaissance ; Pierre de Nolhac la décrit ainsi : « Les vieux hôtels de Clermont, ceux du 17e siècle comme ceux de la Renaissance, qu'il faut chercher en des rues étroites et obscures, ressemblent à ces reliures dites « jansénistes » dont les plats de sombre cuir n'offrent aucune sorte d'ornement et qui réservent leur parure d'or pour l'intérieur ». Suite à la découverte de Benoît Gonod, un buste de Blaise Pascal est scellé sur le balcon du 2ème étage de l'immeuble.
Ces deux maisons font partie d'un ensemble décrit en ces mots par Florence Chanut « 4 bâtiments en équerre bâtis autour d'une cour intérieure» «Quadrilatère irrégulier», baptisé l'hôtel de Vernines accessible par deux entrées dont l'une donne sur la maison de Blaise Pascal. Cette cour intérieure deviendra par la suite « le passage Vernines », un passage public menant de la rue des Gras à la rue des Chaussetiers.
Les travaux de la cathédrale de Clermont-Ferrand entraînent la démolition de la maison de Blaise Pascal : la maison rue des Gras est démolie en 1900 pour permettre la construction du perron de la cathédrale. L'idée de créer un musée Pascalien est émise par Bellaigue de Bughas qui souhaite voir sauver la chapelle. Maurice Barrès souhaite voir également sauver la maison. Mais elle sera détruite. La maison de Pascal, rue des Chaussetiers est démolie en 1930 sur décision de la municipalité considérant les travaux de restauration comme inutiles sur un bâtiment jugé sans valeur historique ni architecturale.
A l'occasion du Tricentenaire de la mort de Pascal en 1962, une plaque sculptée en pierre de Volvic par Gustave Gournier, ancien directeur de l'Ecole des Beaux Arts de Clermont-Ferrand est mise à l'emplacement de la maison de Blaise Pascal donnant sur la rue des Chaussetiers. Elle représente la maison de Blaise Pascal d'après le dessin de Thibaud, le blason de la famille Pascal, une évocation des Pensées, le triangle de Pascal, la roulette, la machine arithmétique, un livre ouvert avec Les Pensées et Les Provinciales ainsi que l'expérience de la découverte de la pression atmosphérique. Elle demeurera jusqu'en 1998.