Enquête dans le milieu des théologiens : en écrivant la première Provinciale, Pascal ne pensait pas entamer une série de « petites lettres ». Elle prend la défense d’Antoine Arnauld dans le procès qui lui est fait en Sorbonne sur sa Seconde lettre à un duc et pair. Pascal y montre que le terme de pouvoir prochain, que ses ennemis lui reprochent, ne sert qu’à couvrir un complot malveillant destiné à l’exclure de la Faculté de théologie. Une mise en scène comique donne à cette défense un caractère propre à porter devant le public laïc (que représente le provincial destinataire fictif des lettres ouvertes) un débat que les théologiens comptaient régler en interne.
La parabole des médecins : avec la même mise en scène que dans la première, la deuxième Provinciale traite un problème proche du précédent, à propos de la grâce suffisante, dont Pascal dévoile les équivoques.
Le fantôme du janséniste : dans la troisième Provinciale, Pascal démontre l’injustice, l’absurdité et la nullité de la censure que ses ennemis ont obtenue contre Antoine Arnauld.
Difficile de commettre un pêché : la quatrième Provinciale revient sur les questions de théologie, à propos de la grâce actuelle et du péché d’ignorance : il s’en prend aux théologiens molinistes et les jésuites, qui interprètent ces notions dans un sens jugé absurde. Le ton a changé, et certains passages prennent un tour moins comique que dans les précédentes lettres.
Qui sont les casuistes ? : avec la cinquième Provinciale, Pascal change d’objet : il s’en prend à la morale des casuistes probabilistes, qui à ses yeux corrompent la morale chrétienne par leurs interprétations. Cette stratégie s’étend jusqu’à la dixième Provinciale.
Instruction aux domestiques : la sixième Provinciale fournit une suite de maximes de morale passablement laxistes appliquées par les casuistes aux prêtres, aux bénéficiers, aux religieux et aux domestiques.
Comment tuer à bon escient ? : dans la même orientation que la précédente, la septième Provinciale s’en prend aux maximes des casuistes en faveur de la défense de l’honneur et des biens.
Peut-on vendre une décision judiciaire ? : la huitième Provinciale traite des maximes des casuistes pour les juges, les usuriers, les banqueroutiers.
Un exemple de dévotion facile : la neuvième Provinciale propose une liste de maximes des casuistes applicables à l’ambition, l’envie, la gourmandise, les équivoques, les restrictions mentales, les filles et les femmes, le jeu et la présence à la messe.
Quand faut-il aimer Dieu ? : avec la dixième Provinciale, Pascal clôt sa présentation ironique des maximes des casuistes par celles qui touchent la confession, l’absolution, la contrition et l’amour de Dieu.
Règles pour une polémique chrétienne : avec la onzième Provinciale, Pascal amorce un nouveau changement d’orientation : il s’adresse désormais directement aux jésuites, pour défendre le ton et la méthode des lettres précédentes. Son style change aussi : l’ironie laisse place à une éloquence plus soutenue, pour traiter un problème sérieux : quelles sont les règles qu’un auteur doit respecter dans les polémiques qui exigent que l’on défende la religion chrétienne ?
La violence et la vérité : la douzième lettre entame une série dans laquelle Pascal répond aux polémistes jésuites qui ont entrepris de répondre aux Provinciales, pour en démonter les mauvais raisonnements. Cette lettre s’achève sur un puissant tableau du combat de la violence contre la vérité.
La treizième Provinciale répond au jésuite Jacques Nouët, sur la distinction que les casuistes soutiennent entre la théorie et la pratique en morale.
La quatorzième Provinciale revient sur des sujets aussi sensibles en morale que la permission de l’homicide.
Définition de la calomnie : dans la quinzième Provinciale, Pascal s’oppose aux calomnies que les polémistes jésuites répandent contre lui, et présente une théorie générale de la diffamation et de la manière de s’y opposer.La seizième Provinciale prolonge la précédente sur la calomnie, en défendant particulièrement les religieuses de Port-Royal.
Un justicier masqué ? : la dix-septième Provinciale revient sur les problèmes de théologie, pour montrer que l’hérésie janséniste est une invention des jésuites, et que, sur les questions de fait, l'autorité du pape n’est pas infaillible.
La dix-huitième Provinciale poursuit la défense de la précédente, pour établir que les jansénistes ne forment en aucune façon une hérésie au sein de l’Église.