Les Pensées de Pascal

« La vraie éloquence se moque de l’éloquence. La vraie morale se moque de la morale, c’est‑à‑dire que la morale du jugement se moque de la morale de l’esprit qui est sans règles.
Car le jugement est celui à qui appartient le sentiment, comme les sciences appartiennent à l’esprit. La finesse est la part du jugement, la géométrie est celle de l’esprit.
Se moquer de la philosophie c’est vraiment philosopher. »
Mélanges, (Fragment 671, Sellier)

 

 

Anonyme d'après François Quesnel (1637 - 1699)
Blaise Pascal
XVIIe siècle, huile sur toile
Inv. 999.3.1
Collection MARQ Clermont-Ferrand

Au fragment 37 de ses Pensées, Blaise Pascal affirme « Quelle vanité que la peinture qui attire l'admiration pour la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux ! ». Cette défiance explique certainement l'absence de portrait exécuté de son vivant.

Selon la tradition, après la mort de Pascal et à la demande de sa sœur Gilberte, François Quesnel (1637-1699) réalisa un portrait du philosophe d’après son masque mortuaire. Ce premier portrait restitue fidèlement la physionomie de Pascal avec un  front large et bombé, un nez aquilin et des lèvres assez charnues. Par la suite, la plupart des effigies du grand homme font directement référence au modèle de Quesnel en reprenant ces caractéristiques physiques, faisant ainsi de Blaise Pascal un personnage facilement identifiable.