Les Pensées de Pascal

"Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitables que nous ne le soyons jamais."  Vanité, (Fragment 80, Sellier)

Cornelii Jansenii Augustinus, page de titre
Cornelii Jansenii Augustinus (Cote : 2765 Tome I)

En 1640 est publié l'Augustinus de Cornélius Jansénius, qui présente la doctrine de saint Augustin et rouvre les débats sur la liberté humaine et de la grâce divine. Les jansénistes « disciples de saint Augustin » croient la grâce purement gratuite et efficace, alors que les jésuites et les molinistes croient la liberté de l’homme assez forte par elle-même pour accomplir les commandements de Dieu sans aide efficace de sa part. Dans ces querelles théologiques Blaise Pascal prend la défense de son ami janséniste Antoine Arnauld exclu de la faculté de Sorbonne.